Il y a près de six mois,
Dans un jardin fleuri,
Plusieurs jeunes pousse à la fois,
Germèrent sous la pluie.
Une d’elle était un Saule pleureur,
Les autres du bambou,
Ces derniers étaient moqueurs,
Alors que le Saule était doux.
Un seul ruisseau les irrique,
L’averse, épuisé, s’arrête,
Laissant du temps à la dique,
Pourqu’a une nouvelle dépression elle soit prête.
Hélas, comme si le temps ralentissait au Saule pleureur,
Et qu’il accélérait aux bambous,
Ils prolifèrent bout-à-bout.
Attirant certains animaux chasseurs,
qui finissent par s’y installer,
De jours en jours, d’années en années.
Triste de ne pouvoir vite grandir,
Le Saule commence à dépérir,
Sous le regard de ces voisins ,
Le laissant mourir de faim.
Malheur, un été, le plus chaud connu,
Ravagea tout ce qu’il entrecroise,
Le bambou, fort exposé, fut
Brûlé sur le sol d’ardoise.
Le Saul, quand à lui, fut épargné,
Grâce à l’ombre des hautes plantes,
Se félicitant d’avoir été sauvé,
D’une telle chaleur ardente.
A la fin de sa vie,
Devenu grand,vieux et sage,
Il avait enfin compris,
Qu’il avait dû cueillir la vie dans son jeune âge.
De Pierre Néant et de Nicolas Dockwiller 4A